Splendide objet à trois têtes (dix morceaux de musique folk rock, autant de portraits photographiques et de poèmes magnifiques) imaginé par Mickael Le Mûr, « The Lost Souls Bay » fait danser les fantômes de la Baie des Trépassés. Un hommage à la mer et à ses morts sans amertume et plein d’amour.

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Très passées, c’est comme si ces images utilisant la vieille technique du collodion humide étaient habitées par des fantômes. Ceux de la Baie des trépassés par exemple, une vieille légende bretonne n’ayant jamais cessé de fasciner l’enfant de Cap Sizun Mickaël Le Mur (Lebowski, The Dood’s…), alias The Wâll Factory.

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« Self Killer », « Brainstorm massacre », « Ghost family », Dark Night »… Illustrées par dix poèmes et autant de portraits photographiques, les compositions folk-rock de « The Lost Souls Bay » ne sont pas des murder-ballads, mais cela ne les empêche pas de venir se fracasser avec leurs souvenirs sur les rochers, entre la pointe du Raz et du Van.

Dans l’anse du diable, on croise donc encore quelques anges aux mélodies douces et recueillies. Gardien de phare indiquant la route entre les étocs, Mickaël Le Mûr fait bien sûr partie de ceux-là. Bien sûr, « The Lost Souls Bay » n’échappe pas au vague à l’âme, même perdue parce qu’emportée par le courant du Raz de Sein. L’amer se retire, emportant avec lui les morts, et découvre ce magnifique objet.

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The Lost Soul Bay, de The Wâll Factory. The Wâll factory est sur facebookband camp,…

Jean-Baptiste Gandon