Le festival Big Love a été imaginé en 2015 par Crabe Cake Corporation, une association qui organise depuis plusieurs années des soirées et des évènements festifs à Rennes et Saint-Malo. Ce collectif artistique qui regroupe DJ’s, graphistes et passionnés de cultures électroniques, a voulu créer un format d’événement différent, une fête joyeuse qui s’étire sur un long week-end, du vendredi au dimanche.

Décloisonner le temps et l’espace en faisant la fête

Le concept de Big Love est simple : faire la fête dans des espaces inattendus à des moments de la journée différents. « L’objectif est de décloisonner la musique électronique, de s’ouvrir à d’autres publics en sortant du monde de la nuit et des clubs. Les gens viennent simplement pour être séduits et s’amuser » explique Luc Donnard Directeur artistique et fondateur de Crabe Cake Corporation.

Un festival pas comme les autres qui n’a rien d’un marathon. Luc préfère d’ailleurs le terme de « micro-festival ». « C’est un parcours dans la ville, il n’y a qu’une seule scène à chaque fois et on ne rate rien ». Sur les 3 jours, les organisateurs ménagent aussi des pauses, des temps de repos pour recharger les batteries et encore mieux profiter des bonnes vibrations.

« Retrouvons-nous dans un parc, dansons ensemble et buvons un coup »

Comme son nom le suggère, Big Love est un cocktail de bonne humeur et de convivialité. « On souhaite véhiculer de bonnes énergies. Le message c’est « dansons ensemble et partageons quelque chose de positif ». Beaucoup de gens ont ce désir assez simple. D’où le nom totalement assumé de Big Love. Sans doute un peu utopique, mais on en a besoin et la fête est un vecteur privilégié pour y arriver» affirme Luc Donnard.
Et quitte à faire la fête, autant choisir des endroits magnifiques comme les parcs et jardins de Rennes ou des monuments historiques. La cour du Parlement de Bretagne par exemple dans laquelle s’ouvre Big Love 2.

« S’inspirer des lieux pour mieux les sublimer »

L’idée d’organiser des concerts électros dans des lieux de patrimoine est venue assez naturellement. Avant de bifurquer vers l’organisation d’événements culturels, le fondateur de Crabe Cake Coporation a suivi des études en urbanisme à Rennes. Son mémoire de maîtrise sur la reconversion des friches industrielles en lieux culturels l’a inspiré pour creuser le sujet de l’occupation festive de l’espace public, notamment lorsqu’il travaillait pour le Festival Nuits Blanches à Paris.

Et à Rennes ce ne sont pas les lieux qui manquent. « L’idée c’est de partager quelque chose de positif dans un lieu qui appartient à tout le monde » détaille Luc Donnard. « La gratuité des concerts dans les parcs sert aussi à ouvrir la musique électronique à ceux qui ne la connaissent pas encore ». Et c’est un bon moyen de découvrir la ville et son riche patrimoine naturel et historique.

« On aime bien créer un univers féérique »

Pour accueillir le public dans ces lieux étonnants, l’équipe « s’inspire des lieux pour mieux les sublimer », comme dans le Parc Oberthür, les jardins du Palais Saint-Georges en 2015 ou le Parc des Tanneurs, le jardin Saint-Cyr et la Cour du Parlement de Bretagne pour l’édition 2016. « On aime bien créer un univers féérique avec beaucoup de guirlandes et de vielles ampoules en collaboration avec le collectif de décoration et de scénographie Zarmine qui travaille aussi pour les Trans’ ».

Le mélange des genres avec des artistes électroniques installés dans des jardins ou des lieux de patrimoine, c’est ce qui rend Big Love aussi particulier. Luc Donnard se souvient d’ailleurs avec émotion du final de la première édition au Parc Oberthür. « Une averse avait un peu refroidi nos ardeurs dans l’après-midi mais les gens sont finalement revenus le soir pour le final » raconte Luc Donnard. « Il s’est clôturé avec Job Jobse sur une version culte de La Vie en rose de Grace Jones, un instant magique ! »