À la base, il y avait quatre jeunes copines, transcendées par la chanson française. Aujourd’hui, il y a le festival des Embellies, dont la nouvelle édition se tiendra du 5 au 11 mars. Entre les deux, vingt ans de passion musicale, des Têtes Raides à Peter Broderick.

Onze artistes se produiront à l’UBU, au Jardin Moderne et à la Parcheminerie dans le cadre de la 19ème édition des Embellies, du 5 au 11 mars. Douze autres le feront aux Champs Libres: le festival s’y fera la belle le 5 mars, pour un Dimanche à Rennes oscillant entre ateliers et concerts.
Vision de ce festival tout juste majeur et loin d’être mineur à travers les yeux de Stéphanie Cadeau, l’une des deux fondatrices du festival des Embellies encore en exercice.

Les Embellies, pourquoi, pour qui ?
Stéphanie Cadeau : Nous étions quatre copines de lycée, on terminait nos études et on aimait la chanson française. Créer ce festival, c’était créer l’occasion d’en programmer. La première édition s’est faite dans des bars, d’où le nom des Bar’Baries. Avec le succès de notre second concert de La Tordue, notre association (Patchrock) a très rapidement été prise au sérieux. Le festival a connu un virage pop rock une dizaine d’années plus tard et, en 2006, nous avons opté pour un nouveau nom, plus poétique : les Embellies, inspiré du nom d’un album de Franck Monnet.

Le nom, le style musical: pourquoi tous ces changements ?
S.D : Nous proposons ce que nous aimons, sans limites, sans barrières. Nous avons aussi décidé de revenir à un esprit de découverte, en renonçant à la programmation de grosses têtes d’affiche, qui pouvaient nous faire remplir Le Liberté mais qui au final n’apportaient pas plus que cela et étaient très coûteuses. Nous étions sur des jauges de milliers de personnes, aujourd’hui c’est plus quelques centaines. Travailler au développement d’un artiste est plus intéressant, on se sent utile et c’est d’autant plus motivant. C’est la même chose pour notre activité de label et les résidences d’artistes que nous accompagnons.

Vos coups de cœur dans la programmation de cette année ?
S.D : Impossible à dire, cette année la palette est assez large ! On commence par de la chanson française avec Miss Sparrow, et on terminera par une soirée pop rock le 11 mars. L’évolution du festival en fait ! Je pourrais citer tous les artistes en coups de cœur, mais celui qui me vient en tête est le groupe Nursery, qui jouera samedi au Jardin Moderne. Tout était bouclé, la programmation était faite, et puis… on les a entendu. Ils ont été ajoutés vraiment au dernier moment.

Le 5 mars, Dimanche à Rennes sera sous le signe des Embellies. Quel est le programme?
S.D : Douze propositions artistiques seront accueillies dans tout le bâtiment des Champs Libres. Ça sera plein de petits spectacles, de petites jauges. On y travaille depuis le mois de mai, ça sera très dense. Il y aura des concerts, des ateliers, des arts visuels… Il y aura aussi la chorale pop des enfants de l’école Moulin du Comte, que nous avons accompagné toute l’année dans le cadre des actions culturelles que nous menons avec notre association Patchrock. Il y aura quelque chose à voir dans chaque recoin !